Famille SEGHERS et MARECHAL

Une histoire d’amour à la base de la plus importante entreprise vénissiane, lors de la Première guerre mondiale…

Histoire des Etablissements Seghers et Maréchal - Vénilia

Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste SEGHERS avait un atelier à Paris en haut du faubourg du temple. Il reçut une médaille de bronze pour sa toile en taffetas ciré et de nombreux prix dont une médaille d’argent en 1802 et 1806. Du fait de sa notoriété grandissante, il sera retenu en 1817 par sa Majesté Guillaume 1er, roi des Pays-Bas pour fournir l’armée en toiles vernies pour la confection de shakos (couvre-chef militaire en feutre, en forme de cône tronqué avec visière décorée d’une plume nommée casoar ou d’un pompon.)

L’usine Maréchal tient une place particulière dans l’histoire de Vénissieux. Mais sait-on que cela commence par une histoire d’amour ? Celle d’Eugène Marechal et de Louise-Henriette SEGHERS, fils et fille de deux pionniers de la toile cirée : Félix Maréchal, auvergnat d’origine, installé à Paris et d’Henri Seghers, belge d’origine, établi en Alsace et réfugié à Lyon pendant la guerre de 1870. L’un et l’autre fabriquent de façon assez artisanale de la toile cirée. Félix envoie son fils Eugène se former à Lyon chez son confrère Seghers. Sans doute ! Mais ce qui n’était probablement pas prévu c’est le coup de foudre réciproque qui frappa en plein cœur Eugène et la demoiselle Henriette-Louise, fille de son hôte ! Les parents y consentant, le mariage entre les deux tourtereaux ne se fit point attendre. Ils s’aimèrent et eurent trois enfants : Henri, Alexandre et Marie-Louise de qui nous tenons cette histoire. Avec son beau-père Seghers, le premier travail d’Eugène fut en effet, d’ouvrir à Vénissieux, rue Perret, une usine pour la fabrication de la toile cirée. Le registre des naissances porte la date du 23 juillet 1874. Henri Seghers meurt peu après, laissant Eugène seul maître à bord de ce qui allait devenir une florissante entreprise. Eugène meurt à son tour en 1899, les rênes du pouvoir revenant à ses fils Henri et Alexandre. C’est Henri qui reprendra l’affaire assisté de son frère Alexandre et en assurera non seulement le développement mais aussi le rayonnement international.

Puis viennent les années de guerre. Maréchal devient fournisseur de l’armée française et participe à l’effort de guerre. Il produit jusqu’en 1918 des équipements de protection pour les soldats, manteaux, pèlerines et sacs et de la mousseline enduite pour les hôpitaux, déposée sous le nom Hygénic . C’est ce que l’on appelait le taffetas gommé. Une fine mousseline de soie – venant de Chine – était enduite et fournissait une sorte de toile cirée très légère : de couleur jaune elle servait à faire des pansements. De couleur verte, et plus épaisse, elle était destinée aux lits d’hôpitaux. Octobre 1918 c’est aussi l’année où l’incendie de l’arsenal tout proche failli détruire l’usine. Heureusement tout le monde avait été évacué dès le début de l’incendie : le personnel est sain et sauf. La rue, quant à elle, est rebaptisée et, pour services rendus au pays, s’appelle dorénavant la rue Eugène-Maréchal.

Dans les années 1950, l’usine produit le fameux Vénilia, dont la racine du nom rend hommage à notre ville.

Voir également notre site Internet.

Sépulture

ICI REPOSENT

Henri Denis SEGHERS – 1808-1955

Eugène Félix MARECHAL – 1845-1899

Henri Félix MARECHAL – 1873-1929

Alexandre MARECHAL – 1874-1953

Joseph JARRIER – 1884-1942

Jeanne GACON, Vve Joseph JARRIER – 1886-1980

Agnès LEFEBVRE, Vve Henri SEGHERS – 1817-1895

Louise Henriette SEGHERS, Vve Eugène MARECHAL – 1845-1900

Marie-Louise MARECHAL – 1885-1984

Charlotte JARRIER – 1911-2005

Anne Marie JARRIER – 1919-2007

Symboles funéraires présents sur la tombe

Particularités

Tombe gigantesque en forme de monument napoléonien, voire gréco-romain, conçue par l’architecte Charles Roux-Meulien, qui a créé également le sommet de la tour métallique de Fourvière et près de 50 autres grandes réalisations autour de Lyon. La tombe est composée de pas moins de six pierres de natures différentes dont du Porphyre et du Labrador de Suède. Sans doute l’une des premières tombes en France à utiliser ce matériau.

Généalogie de la famille

Photothèque

Localiser la tombe

Poursuivez l’allée jusqu’au mur Ouest. Tournez à gauche. A la prochaine allée, tournez de nouveau à gauche. Avant le Monument aux Morts, se trouve sur votre droite, la tombe de la famille Pernet-Ducher