Famille DANTIN LINAGE

Marie Linage perd à 1 jour d’intervalle, son mari et son frère. Ses enfants deviennent Pupilles de la Nation…

Histoire de Marie Annette LINAGE, Joanny DEJOANNES et Henri Camille LINAGE

Marie Annette Linage est lourdement atteinte par la guerre. Son frère, Henri Camille décède le 18 avril 1915 de ses glorieuses blessures comme le confirme l’extrait du Journal Officiel. C’était un Soldat remarquable par son dévouement et par son courage. Blessé grièvement à son poste de combat. Il décède de ses blessures reçues en combattant l’ennemi à l’Ambulance alpine 2/75 de Gaschney (Muhlbach-sur-Munster en Alsace).Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze. Le Mari de Marie Linage est Jean (Joanny) Dejoannes. Bien que né à Lyon de parents italiens, Jean est qualifié de fils d’étranger sur son registre matricule où il est aussi précisé qu’il a des tatouages aux deux bras ainsi que sur la poitrine. Il est condamné au moins deux fois : 50 francs d’amende pour bris de clôture en novembre 1903 et 6 jours de prison pour coups et blessures en juin 1904. Il fait son service d’octobre 1906 à juillet 1907 puis se marie en avril 1908, légitimant de ce fait leur fille Anna Louise née le 1er janvier 1905 à Lyon 3ème. Rappelé début août 1914, il est tué à 32 ans, le jour de son anniversaire. Son attitude lui vaut d’être cité et décoré de la Médaille Militaire à titre posthume en octobre 1919 : D’une bravoure remarquable au combat, toujours volontaire pour les missions dangereuses. Quoique blessé au bras gauche au début de l’attaque, a néanmoins caractérisé le coup de feu et est tombé glorieusement en se lançant avec furie sur la tranchée ennemie le 19 avril 1915. Marie Linage est donc la plus à plaindre, elle perd son mari le lendemain de la mort de son frère et doit élever seule leur trois enfants, pupille de la Nation.

Une loi de solidarité nationale pour les enfants

Par la loi du 27 juillet 1917, « la France adopte les orphelins dont le père, la mère ou le soutien de famille a péri, au cours de la guerre de 1914, victime militaire ou civile de l’ennemi ». Plus de 980.000 orphelins sont concernés, pour lesquels la chambre des députés crée l’Office national des pupilles de la Nation qui est rattaché au ministère de l’Instruction publique.

Cette loi est généreuse. S’il y a cinq conditions pour y prétendre tous les cas sont prévus. L’enfant est un orphelin dont le père, la mère ou le soutien de famille sont morts à la suite de blessure ou de maladie contractée à la guerre. L’éducation et la subsistance de l’enfant est également prise en compte, y compris son invalidité personnelle ou celle d’un soutien qui s’occupe de lui.

La loi répond à une criante nécessité. La société française, encore basée sur le modèle patriarcal, voit ses forces vives se réduire comme peau de chagrin dans les combats tant en France qu’à l’étranger. Les morts et blessés concernent presque exclusivement les hommes et essentiellement les classes d’âges situées entre 19 et 40 ans, c’est-à-dire les classes les plus fécondes et correspondant aux effectifs les plus nombreux de la population active. En France, 20% des soldats âgés de 19 à 27 ans en 1914 ont été tués. Les soldats victimes de la Première Guerre mondiale laissent, selon les sources, entre 600.000 et 750.000 veuves françaises et un peu plus d’un million d’orphelins.

Le Président de la République, Mr Poincaré, s’écrie devant des orphelins de guerre « Pupille de la Nation c’est un titre, mes enfants, dont vous pouvez être fiers » Cette loi est généreuse mais des difficultés surgissent dans l’application des « Tutelles de la nation ». Pour certains enfants, il faudra attendre plusieurs années pour en bénéficier. Il existe des cas particuliers difficiles à traiter par les administrations.

(Wikipédia)

Sépulture

ICI REPOSENT

Albert ACHARD 1924-3 mois

Paul ACHARD 1895-1916 Mort pour la France

Ferdinand ACHARD 1893-1966

Marie ACHARD née BERLIE 1894-1975

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