Famille LAFOND-CONDAT

Une famille de grands industriels lyonnais fondateurs des huiles Condat, du Bon Lait, de la Carbonique lyonnaise (Air Liquide), de la grande distribution (ATAC, Felix Potin,…). Au service de la France…

 

Histoire de la famille LAFOND

Claude Lafond (1830-1896), fils du cultivateur vénissian Claude Lafond (1798-1834) et de Louise Rognat (1810-1852) épouse Albine Martin (1833-1923), fille d’un maître-chapelier lyonnais. A 22 ans, il apprend le métier de chapelier. Claude et Albine ont quatre enfants, Hélène (1858-1930), Claudius (1860-1942), Jeanne Marie (1863-) et Geneviève Albine (1870-)

Vie de Claudius : 1860-1942

A l’âge de 18 ans, son père lui propose de gérer l’exploitation agricole de Bonnefamille, mais il préfère s’engager dans l’Armée. C’est la grande époque de l’impérialisme français. Après différentes campagnes à Madagascar, à Hanoï,… le Lieutenant Claudius Lafond quitte l’Armée pour commencer une carrière civile industrielle à Lyon.

Il va se marier en 1893 avec Jeanne Fessetand (1871-1907). L’un des témoins de ce mariage est Antoine Condat, beau-frère de l’époux, mari d’Hélène.

En juin 1899, Claudius Lafond et Ambroise Mignot créent La Carbonique Lyonnaise. L’usine produit de l’acide carbonique. Elle sera la plus importante des 15 existantes en France. Ils revendront l’usine en 1907 qui fusionnera pour devenir Les Carboniques Liquides Réunies et Cie des Grandes Sources Minérales Françaises (Vichy, Vittel, Saint-Yorre…). Aujourd’hui, elle fait partie intégrante du groupe Air Liquide.

En 1904, il rachète la Grande Laiterie Lyonnaise qu’il va faire prospérer et la revend quelques années plus tard. Elle prend alors le nom de « Société Laitière Moderne » (SLM). Il en reste actionnaire. Les 90 succursales « le Bon Lait » marquent le début de la grande distribution.  60 ans plus tard, la SLM fusionnera avec l’Economique et sera le fondement du groupe COFRADEL (Yoplait, Richemont, Mamouth, ATAC, Felix Potin…)

Après le décès de sa femme Jeanne, Claudius épouse en 1908 Louise de Lormel (1882-1940) qui entre dans une famille composée déjà de Claude(1894-1914), Suzanne (1900-1996) et Marie (1904-2003). Elle fut une mère admirable pour tous les enfants de Claudius et Jeanne et les siens : Simone, Robert (1911-1914), Henri (1912-1998) et Josette.

En juin 1914, il achète une propriété à Chuzelles, dans l’Isère, pour y installer sa famille.

Le 3 août 1914, il est mobilisé à l’âge de 54 ans en tant que Lieutenant de Réserve d’Artillerie.

En 1919, Claudius achète la scierie mécanique « Reynaud et Simon Blanc » à Villeurbanne avec importation de bois coloniaux.

Sa femme Louise avait un frère unique, Henri-Emmanuel, mort à la guerre. Le nom des de Lormel était perdu mais la loi du 2 juillet 1923, adoptée après le choc de la Première guerre mondiale, permet de relever le nom des citoyens morts pour la France. Cette procédure permet l’accolement du nom d’une personne victime d’une guerre, au nom de famille du requérant. Leur fils Henri, né en 1912, est autorisé à prendre le patronyme de Lafond de Lormel.

Henri épouse Marie-Thérèse Barillot (1922-2017), fille du secrétaire général de la Guinée française.
La vie de Claudius fut un équilibre subtil entre famille, patrie et travail. Ce grand homme d’affaire, excellent gestionnaire, a appliqué sa vie durant, la rigueur sans doute acquise au service de la France.

Histoire de la famille CONDAT

La saga des huiles

La sœur de Claudius Lafond, Hélène, épouse Antoine Condat (1857-1902). Il est le fils de François Condat (1823-1900).

En 1852, François Condat, jeune Auvergnat, quitte Condat (Miremont), son village natal, pour tenter sa chance à Lyon. Il n’a pour bagage qu’un petit pécule et une ferme résolution : s’installer à son compte. Il loue un hangar dans les faubourgs de la ville, à Gerland. Ce quartier imprécis, entre ville et campagne, fourmille d’ateliers dont l’activité tourne autour de celle des abattoirs : équarrisseurs, boyauderies, fondoirs de suif, fabriques de bougies et de colles et de savons.

En 1854, François créé la “fabrique” CONDAT, alors localisée à Lyon-Gerland, pour le commerce de suif et de graisses animales. Ces matières premières étaient épurées, puis revendues comme agent de graissage aux industriels de la région ou à la compagnie des Chemins de Fer pour les locomotives à vapeur du Paris – Lyon – Marseille. À la mort de François en 1900, l’entreprise sera reprise par son fils Antoine qui meurt seulement deux ans après son père. C’est alors Hélène qui reprendra les rennes de l’entreprise. Antoine et Hélène ont quatre filles et en 1909, la direction de l’entreprise est reprise par deux des gendres Condat, MM. Lefaucheux et Picot. La “fabrique” se développe et ouvre des succursales à Marseille puis en Algérie. En 1930, une vingtaine de personnes dont un contremaître, plus d’une quinzaine d’ouvriers et un savonnier fabriquent des savons, des graisses calciques, des sulforicinates, des briquettes de laminoir et des huiles moteurs et industrielles. Dans les mêmes années, après un séjour aux États-Unis du fils de M.Lefaucheux à la “Swan Finch Oil”, fournisseur de Condat en graisse, l’entreprise familiale détiendra le savoir-faire nécessaire à la fabrication de toute la gamme des graisses à haut point de fusion et autres spécialités, dont les “white grease” très demandées par sa clientèle. L’usine de Gerland devient trop petite et la famille visionnaire achète en 1969 une usine désaffectée à Chasse-sur-Rhône, doublant ainsi la superficie de l’usine qui passe à 3 hectares. Le laboratoire de recherches et développements des établissements Condat, l’esprit visionnaire de ses dirigeants font de l’entreprise, aujourd’hui, un leader de la fabrication d’huiles spéciales

Extrait de : 1854-2004, Condat, 150 ans d’esprit d’entreprise – Livre édité par la Sté Condat – 2004

Histoire de la famille LAFOND de LORMEL

Vie de Henri Lafond de Lormel (Papete) et Marie-Thérèse Barrillot (Mahité)

AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE

1 – Arrivée de Mahité en Guinée

Mahité quitte Vichy avec ses parents en septembre 1940 pour Marseille où ils rejoignent Conakry (Guinée). Le père de Mahité est nommé Secrétaire Général de la Guinée Française.

2 – Arrivée de Papete en Guinée

Août 40. Après l’armistice du 22 Juin, Papete est démobilisé et reprend ses fonctions d’avant-guerre à la Préfecture de Lyon comme chef de Bureau Militaire et des Bourses Départementales, mais aspire à partir en Afrique. Octobre 41. Il est admis dans le Corps des Services Civils des Colonies en Afrique et affecté à la Guinée.

Février 42. Arrivé à Conakry, il est reçu au Gouvernement de la Guinée par le Secrétaire Général, Georges BARRILLOT et affecté au service qui déchiffre 24 heures sur 24 le courrier transmis par radio à la Colonie.

3 – La rencontre

Papete habite une belle villa du nom d’Hermès. Uun jour en revenant des jardins, il rencontre une jeune et charmante conakrienne… Et tout cela finit par une belle alliance : Papete et Mahité se marient à la Cathédrale de Conakry.

Papete et son beau-père partagent les mêmes idées patriotiques dans une Guinée restée fidèle à Pétain. Ce choix de Papete et Georges Barrillot leur causera d’ailleurs des soucis en 45, bien qu’ils n’aient participé en rien à la collaboration avec les Allemands en Afrique.

4 – la séparation de corps

A Conakry, le nouveau gouvernement gaulliste entreprend de débarrasser les colonies françaises d’Afrique des partisans de Pétain. Georges Barrillot est démis de ses fonctions. Papete, trouve du travail au port de Conakry. Il déménage dans une petite chambre. Quant à Mahité, enceinte, elle suit ses parents à Bamako. Commence alors pour le couple Papete-Mahité une longue période de séparation forcée. En effet, les obligations militaires sévères de Papete, suivies de ses tribulations judiciaires largement imméritées vont empêcher le couple de mener une vie de famille normale pendant plus de deux ans, en dépit de quelques rares épisodes de retrouvailles. En décembre 43, Papete est affecté au Mali.

Décembre 44. Papete est de nouveau affecté à Conakry où il apprend que son beau-père et lui ont fait l’objet d’une dénonciation en tant que partisans de Vichy. Le Ministère de la Guerre, gaulliste, à Alger, leur inflige une punition d’autant plus méchante qu’ils n’ont jamais collaboré avec les allemands en Guinée. Ils finiront d’ailleurs par en être acquittés après la guerre.

Georges Barrillot est déchu de tous ses titres obtenus à la guerre de 14, où il avait combattu, réussi à s’évader de prison en Allemagne, été décoré de la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur, de deux Croix de guerre avec palme et étoile et fini la guerre lieutenant-Colonel de réserve.

5 – L’après-guerre

Avec l’appui de son père, Mahité adresse une requête à de Gaulle pour attirer son attention sur le sort immérité de Papete. Mais cette démarche n’aura aucun succès.

En avril 45, Papete apprend que le Tribunal Militaire l’a acquitté. Il décide alors de quitter l’Armée.

Sépulture

Hélène FOURNEL Vve MARTIN – 1812-1889

Claude LAFOND – 1850-1896

Jeanne FESSETAND Epse LAFOND – 1871-1907

Claude LAFOND – 1894-1914

Robert LAFOND – 1911-1914

Louise de LORMEL Epse LAFOND – 1882-1940

Claudius LAFOND – 1860-1942

André RIGOLLOT – 1960-1988

Albine CONDAT – 1882-1893

François CONDAT – 1823-1900

Antoine CONDAT – 1837-1902

Hélène CONDAT née LAFOND – 1858-1930

Hélyett CONDAT – 1901-1955

Suzanne RIGOLLOT née LAFOND – 1900-1996

Henri LAFOND de LORMEL – 1912-1998

Marie-Thérèse LAFOND DE LORMEL née BARILLOT – 1922-2017

A la mémoire de

Claude LAFOND – 1798-1834

Louise LAFOND née ROGNAT – 1810-1852

Jean-Marie MARTIN – 1800-1868

Jeanne CONDAT née ODIN – 1820-1861

Symboles funéraires présents sur la tombe

Particularité

Généalogie de la famille

Photothèque

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