Famille Bacconnier Combet Chapaton

Récompensé pour sa bravoure, sa veuve ne percevra qu’une maigre pension. Jean-François Bacconnier est Mort pour la France…

Histoire de Jean-François Bacconnier Berjot

Jean-François Bacconnier-Berjot nait le 31 mai 1885 à Vénissieux dans le quartier du Moulin-à-Vent où son père est cultivateur. À sa majorité, il effectue son service militaire au 158ème RI pendant 2 ans et est employé dès 1908 comme travailleur de la soie à la Croix-Rousse. En 1911, il épouse Julie Charlotte Perrot. A l’âge de 29 ans, l’ordre de mobilisation générale le rappelle et il est intégré au 11ème Bataillon de Chasseurs Alpins avec le grade de Caporal. Son bataillon traverse la France et repousse les lignes allemandes. Arrivé à Metzeral dans les Vosges, le 21 juin, il passe à l’attaque et Jean-François est blessé par l’ennemi. Le bataillon a gagné du terrain et notre soldat est transféré à l’hôpital de Gérardmer où des infirmières dévouées tenteront de le soigner, en vain. Il décède quelques jours plus tard, le 3 juillet, à l’hôpital, des suites de ses blessures. Il a 30 ans lorsqu’il est inhumé au cimetière de Gérardmer, où il repose encore. A titre posthume, il reçoit la Croix de guerre avec Étoile de bronze : Très bon caporal, courageux et dévoué, a été grièvement blessé en se portant à la tête de son escouade à l’attaque du village de Metzéral. Natif de Vénissieux, sa famille demande son inscription sur le Monument aux Morts de la ville. Sa veuve reçoit une pension de guerre de 450 Fr annuel jusqu’à la fin du conflit car son mari est mort à l’armée des suites d’une maladie épidémique.

Sur les champs de bataille, les hommes vivent dans une grande promiscuité, dans la saleté, avec des rats, des poux… La nourriture est plus ou moins saine voire insuffisante, le corps est malmené. Au cours des 14 premiers mois de la guerre, 100 000 cas de typhoïde sont identifiés. La vaccination anti typhoïdique n’est obligatoire dans toute l’armée française que depuis peu (loi de mars 1914). En octobre 1914, on s’organise pour vacciner les nouveaux mobilisés, mais ceux qui sont partis en août au front, ne le sont pas. Ce ne sont pas de jeunes soldats mais des adultes critiques qui refusent souvent la vaccination.

Il est impossible de savoir si notre combattant est vraiment mort d’une maladie épidémique, ou si, pour ne pas payer trop cher, l’armée déclare son décès comme consécutif à une maladie, plutôt qu’à une blessure de guerre. Normalement sa veuve aurait du toucher 675 Fr car son soldat est mort d’une blessure à la suite d’un combat avec l’ennemi. Cette somme aurait sans doute permis à Julie Charlotte de vivre mieux, compte tenu de l’inflation galopante des produits de premières nécessités, mais il est plus facile de donner une médaille, qu’une somme d’argent.

Sépulture

ROUSSET Charles – 1812-1858

ROUSSET Annette Ep. Bacconnier – 1842-1862

GINET Françoise Vve Rousset –  1818-1891

BACCONNIER Joseph – 1862-1933

MAZUEL Françoise – 1862-1933

VIALLET Cécile Vve Viallet – 1864-1946

COMBET Anthelme – 1833-1887

PORCHY Marie Vve Combet – 1837-1894

COMBET Marguerite ép BACCONNIER – 1859-1927

CHAPATON Léon – 1887-1949

GUEYTAT Nathalie Vve Chapaton – 1896-1965

A la mémoire de JF BACCONNIER – Mort pour la France 1915 – 30 ans

Symboles funéraires présents sur la tombe

Généalogie de la famille

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